Oui ok, je me sentais quelque peu l’âme romantique le week-end dernier en choisissant ce film. Et bien oui, j’avais cette chanson entêtante en tête, ce « Chabadabada, Chabadabada » qui se répète inlassablement. Pour y mettre fin – et me trouver une excuse – j’ai enclenché mon VHS et mon tourne-disque pour synchroniser le son. Non, je blague, j’ai juste allumé l’ordi.
Un classique du cinéma français, indéniable, et intemporel. Une histoire d’amour comme on les vit parfois une fois dans sa vie, avec pleins de rebondissements, des blessures de. Au fond, il se passe peu de choses dans ce film, et peu de phrases sont prononcées, mais la teneur de la relation qui naît entre les deux protagonistes et la passion qui les anime prennent pourtant un sens tout à fait justifiable et justifié.
Les plans très serrés sur les visages des personnages nous font tomber dans leur pensées et leurs sentiments, plutôt silencieux pour Anouk Aimée, qui se traduisent au contraire pour un monologue sans fin du côté de Trintignant à base de « Que faire en arrivant ? Elle m’a quand même écrit une lettre ? Que vais-je lui répondre si elle me dit cela ?«
Perdu Jean-Louis, toi qui voulait tout prévoir et mettre au point pour ses retrouvailles, ce sera finalement ta spontanéité qui primera.
Un regret : j’aurais aimé voir la tête d’Anouk Aimé lorsqu’elle voit apparaitre son amant sur la plage de Deauville, pour la fameuse scène où il se jettent dans les bras l’un de l’autre. Au lieu de cela, le plan immédiatement après la montre de dos en train de courir de manière effrénée vers lui. Là encore, on peut y trouver une signification : tout comme l’amour passionné, les images s’identifie à cette soudaineté, qui fait faire les choses de manière irréfléchie. Wow, c’est beau.
Pour l’occase, j’ai fait des frais, mais qui en valent la peine. Je me suis procuré la seule vidéo de Youtube où en plus de la musique, vous garderez la tête de ce cher Francis Lai en fond pendant toute la durée du film. La classe et la preuve en images :