Bravo à l’Espagne !
Car grâce à sa belle victoire en finale, c’est bien la meilleure équipe qui est devenue championne du monde. Depuis plusieurs années, le jeu espagnol, symbolisé par le club de Barcelone, ne souffre d’aucune comparaison sérieuse. Pour certains ils n’ont pas été éblouissants, mais je retiens surtout qu’hormis la Suisse au tout début, ils ont su lever leur niveau à chaque fois qu’ils avaient un adversaire sérieux. L’habitude que leurs joueurs ont des grandes compétitions, leur maîtrise technique et tactique et leur soif du beau jeu font d’eux de beaux champions. Et il est bon que dans le sport, il y ait de la justice. Que ça soit le meilleur, le plus « sportif » qui gagne ! Quelle injustice si les Pays-Bas avaient remporté cette finale, après le sale jeu qu’ils ont montré en faisant des fautes qui ressemblaient davantage à des agressions qu’à des gestes de football.
On peut avoir des regrets pour les pays africains, mais il y a la réalité sportive. J’aurais moi-même bien voulu qu’une équipe africaine aille plus loin dans le tournoi, mais quand on voit le niveau des trois équipes européennes en demi-finales, on doit reconnaître qu’elles étaient supérieures. Il y a peu de place pour l’improvisation dans le football professionnel. Les Pays africains doivent retenir la leçon qu’une coupe du monde se prépare des années à l’avance ; il faut d’abord que les joueurs brillent dans les plus grands clubs, s’habituent au très haut niveau ; ensuite qu’ils aient un entraîneur de bon niveau à qui on donne du temps pour installer son choix tactique (et non pas le licencier à la première défaite) ; et enfin que l’encadrement soit au niveau de l’enjeu, ce qui est rarement le cas, tant la gestion des fédérations africaines dépendent du bon vouloir des gouvernements locaux qui brillent rarement par sur ce point. Le désavantage que les pays non-européens ont aussi par rapport aux pays du « vieux » continent, c’est que comme les meilleurs footballeurs du monde se ruent pour jouer en Europe, ils ont ensuite difficile à jouer des matchs amicaux ou d’autres tournois pour leur pays pendant la période de championnats (comme la Coupe d’Afrique qui se joue en janvier tous les deux ans). Les Brésiliens par exemple doivent faire des milliers de kilomètres et subir des décalages horaires pour jouer sur leur continent.
J’ai aussi le regret de ne pas avoir vu un meilleur arbitrage. Il est plus qu’urgent d’installer la vidéo, au moins pour valider ou non un but, ou pour donner ou non un carton rouge ! Dans ce même ordre d’idée, le cynisme avec lequel ce Suarez, qui avait mis la main contre le Ghana, a revendiqué son geste d’anti jeu, est plus que choquant ! C’est un peu le délinquant qui fait l’apologie de son délit !
Il devait être puni plus sévèrement et on ne devait plus le voir dans ce tournoi.
Bravo à l’Afrique du Sud !
Je peux dire « ouf », parce que j’avais une grande appréhension à l’ouverture de ce tournoi. Comme beaucoup, je craignais les failles dans l’organisation et dans la sécurité. Et comme rien de notable ne s’est produit dans ces domaines et qu’au contraire, les concerts étaient réussis, les stades étaient raisonnablement bien remplis et que la fête a bien eu lieu dans les stades comme à l’extérieur, on peut être satisfait.
Regrets cependant pour ces Vuvuzela qui, sous couvert d’honorer les traditions africaines, ont surtout fait tourner les usines chinoises et enrichi les commerçants (rarement africains) qui les ont importés. Regrets personnels aussi sur la météo, car pour moi, un match est toujours plus beau quand il se joue en été et non sous des tempêtes de pluie ou avec températures proches de zéro… Hélas pour l’hémisphère sud ! Et il en sera de même pour le Brésil dans quatre ans !
Mais franchement, après un mois de compétition, on peut dire merci au FOOTBALL qui a su égayer le monde en cette période de disette et de crise. Et rien que pour ça, on leur dire BRAVO !