Cette expression reprise ici en titre décrit parfaitement la politique de sécurité que je voudrais pour la France. Surtout face au tollé médiatique, politique et même théologique qu’ont suscité les mesures voulues par Sarkozy pour lutter contre la criminalité en générale et plus particulièrement celle relevant des « Roms ».
Les réactions à cette politique ont été révélatrices de bien des choses. Parmi toutes celles-ci, le catholique pratiquant que je suis a surtout été interpellé par les critiques venues de la haute hiérarchie de l’Eglise. Je mets à parts les propos honteux et outrageants tenus par le prêtre qui a osé parler de son envie de voir Sarkozy piquer une crise cardiaque… Je peux comprendre que son dévouement aux Roms le rende très passionné sur le sujet, mais il a franchi un cap qu’un homme d’Eglise ne devrait pas franchir. Surtout que c’est cette même Eglise que j’ai parfois du mal à suivre quand elle s’oppose à la peine de mort, même face aux crimes les plus horribles commis par les pires crapules. Et je crains que ces propos malheureux ne soient un jour repris par un imam radical ou par d’autres illuminés qui en voudraient à la République. Quelle belle erreur !
Non, il faut reconnaitre que le Pape a raison quand il appelle à ne pas stigmatiser un groupe entier de personnes en fonction des crimes de quelques uns. Sur ce point, l’Eglise, qui en appelle aux consciences, est dans son rôle. Mais je regrette que pour des raisons de basse politique, son discours soit si facilement repris par ceux qui d’habitude bouffent du curé matin et soir. Les Gauchistes qui aujourd’hui relayent les propos du Pape ou des Evêques sont les premiers à les critiquer sur des sujets comme l’avortement, l’euthanasie, le port du préservatif, ou quand le même Sarkozy avait fait ce si beau discours du Latran.
Certainement qu’il y a beaucoup à dire sur les méthodes employées par les forces de l’ordre. Les images qui passent en boucle sur les chaînes de télévision peuvent faire apparaître un manque d’humanité. Peut-être bien. Mais si la méthode n’est pas toujours la bonne, il ne faut jamais oublier que c’est d’abord de la faute des délinquants et des criminels si nous en sommes là ! Ce sont eux qui discréditent leur peuple et non la France qui ne fait que subir dans ce dossier. Dans le même registre, on devrait demander des comptes au gouvernement roumain avant de s’en prendre aux pays qui voient déferler dans leurs villes et dans leurs campagnes des populations qu’ils ne peuvent loger. La France n’a pas vocation à accueillir tous les déshérités roumains ; ni à tolérer des occupations sauvages de terrains. Le droit de propriété doit être respecté.
Les condamnations portées par des membres de l‘Union Européenne ou par ceux de l’ONU contre la politique de la France ne sont que la démonstration de ce qui a de pire dans la gouvernance mondiale. On en arrive à un relativisme absolu qui satisfait les pays où règne la barbarie. On va bientôt voir des Chinois ou des Iraniens faire une leçon d’humanisme au gouvernement français… On croit rêver !
Au fond, après des discours souvent très excessifs, (ou carrément indignes tel celui de Dominique de Villepin), tout le monde sait que la raison sur ce sujet était du côté du gouvernement. Aujourd’hui c’est bien le parti socialiste qui veut faire la course avec l’UMP sur le thème de la sécurité… C’est donc bien la méthode qui a pu heurter. C’est pourquoi, il faut que la main de fer de la sécurité soit entourée d’un gant de velours.