Comme je l'avais souhaité dans un précédent post (POUR FILLON), désormais prémonitoire, Sarkozy a donc donné un nouveau gouvernement à la France, tout en maintenant François FILLON comme Premier Ministre. Je m’en suis réjoui.
Assez bien apprécié des Français, le Premier Ministre est devenu une sorte de Vice-président, tant il est devenu indispensable au Président et populaire auprès des Parlementaires de la Majorité. Leur complémentarité, fait de Sarkozy-Fillon un duo efficace pour tenir le cap durant les dures périodes de réformes, maintenir une majorité qui va de plus en plus s’agiter.
Moments importants de la vie politique en France, les remaniements gouvernementaux, avec leurs conséquences sur les carrières des uns et sur les ambitions des autres, ont quelque chose d’indécent et je ne suis pas triste que se referme cette trop longue période d’attente depuis l’annonce faite par Sarkozy en juin dernier. Ce fut une période où les égos de tous étaient à leur apogée ; beaucoup de ceux qui quittent leurs fonctions ministérielles sont amers et ne rêvent que de revanche, et ceux qui entrent au gouvernement jubilent. Tout ceci peut faire oublier que le principal est de nommer les meilleures personnes pour gérer et résoudre les problèmes du pays. Il est grand temps que cette image de Monarque distribuant des postes à des amis ou des alliés disparaisse au plus vite de notre mémoire, pour que Sarkozy retrouve les accents napoléoniens qui lui ont permis de gagner haut la main en 2007.
A mon sens, ce nouveau gouvernement va dans le bon sens. Avec la crise et ses conséquences, avec les négociations internationales importantes (G20, etc..), et surtout à l’approche des échéances présidentielles et législatives de 2012, Sarkozy devait avoir autour de lui une équipe gouvernementale sûre en termes de loyauté et de compétence. L’ouverture à gauche est une bonne idée pour rassembler le pays après les élections, mais c’est une aventure risquée en période pré-électorale (une démission fracassante à la veille du scrutin eut été catastrophique). Il en va de même pour les ministres issus de la société civile ou pour les plus jeunes. Il est déjà tellement difficile de gérer un ministère avec les lourdeurs administratives et les pressions politiques que dans une période aussi cruciale que celle dans laquelle on entre il fallait des poids lourds. J’espère par exemple que Rama Yade et Fadela Amara, qui n’ont pas du tout démérité, sauront ne pas être rancunières et apprécier le fait qu’elles sont restées ministres pendant plus de trois ans, sans avoir été élues auparavant… Il faut savoir être humble dans des moments comme ça !
Mon seul problème, c’est que j’aurais souhaité une ou deux personnalités fortes venues du Centre pour atténuer les effets du départ de Jean-Louis Borloo. Les voix des Centristes seront déterminantes pour remporter les élections en 2012, surtout si c’est Strauss-Kahn qui est le candidat socialiste.
Pour le reste, toutes les sensibilités de la Droite et du Centre-droit sont bien respectées et j’espère que le nouveau gouvernement va poursuivre dans les réformes. Il montrera ainsi toute la différence qu’il y a entre un gouvernement qui travaille et une gauche qui cache de plus en plus mal la vacuité de ses idées.
Et à propos d’idées, on peut faire confiance à Jean-François COPÉ qui va désormais diriger le parti présidentiel pour être sans cesse à l’offensive et refaire de l’UMP le grand mouvement politique qu’il a été en 2007.
Dans ce contexte : bon vent à FILLON III !