La multiplication des candidats à l’investiture socialiste embarrasse le parti socialiste français qui depuis son dernier congrès tente d’afficher une unité qui n’est que de façade. Les Socialistes en vérité ne s’entendent sur quasi rien. Il y a trop de différences entre ceux qui globalement acceptent l’économie de marché (même s’ils veulent la réguler), et ceux qui envers et contre tout le cours de l’Histoire, ont comme seules propositions politiques, des idées éculées du 19ème siècle. La « Gauche-caviar », si bien représentée par Dominique STRAUSS-KHAN au FMI ou par Pascal LAMY à l’OMC, est au fond la meilleure preuve que le socialisme à la française ne peut pas marcher. Les Travaillistes de Tony BLAIR et les Socio-démocrates de SHROEDER ont su se maintenir au pouvoir parce qu’ils ont gouverné au centre, n’hésitant pas faire des réformes profondes.
Les Primaires socialistes qui désigneront leur candidat aux Présidentielles, profitent à la droite qui subit de plein fouet le mécontentement des Français, surtout causé par les dégâts de la crise qui frappe la France. C’est toujours agréable de pouvoir railler une opposition sans idées et sans leader.
Ceci est vrai, mais je crois aussi que le principe de Primaires est une avancée politique. J’aime la concurrence ; et je trouve positif qu’au sein d’un même mouvement politique, des courants et des personnalités s’opposent, jusqu’à ce qu’ils soient départagés par le vote des sympathisants. Le PS ne prend pas cette voie, il succombe à ses vieux démons. La Synthèse qui devait réunir STRAUSS-KHAN, AUBRY et ROYAL n’était rien d’autre qu’un « petit arrangement entre amis » qui faisait perdre toute crédibilité à ce processus de désignation. La candidature de Ségolène ROYAL a permis de rompre ce pacte. Mais personne ne croit que celle que SARKOZY avait largement battue en 2007, puisse être une bonne candidate.
Au fond, j’aimerais voir un grand mouvement politique français regroupant tout le Centre et toute la Droite qui débattrait sereinement entre des Souverainistes, des Démocrates-Chrétiens, des Conservateurs, des Libéraux,… Le débat serait intéressant. Mais ce n’est pas encore dans la culture politique française. Ce qui est dommage quand on voit comment ce système de sélection interne fonctionne si bien aux Etats-Unis. Comme pour l’économie ; pour la politique aussi, la concurrence est aussi une bonne chose!