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Gbagbo: honte pour l'afrique

Publié le 24 décembre 2010 par Neoafricain

GBAGBO: HONTE POUR L'AFRIQUE

Voilà donc 3 semaines que Monsieur Alassane OUATTARA a été proclamé vainqueur de l’Election présidentielle ivoirienne, victoire provisoire proclamée par la Commission chargée des Elections, puis certifiée par les Nations-Unis selon les accords signés à Ouagadougou par Messieurs Gbagbo et Ouattara.

Voilà donc 3 semaines que ce beau pays s’enfonce dans une crise politique créée par la volonté d’un homme et de son clan, qui ne veulent ni l’un ni l’autre lâcher le pouvoir, pour ne pas perdre les multiples avantages et pour ne pas risquer de comparaitre devant une Cour Internationale pour leurs méfaits. Dans leur entêtement, ils entraînent avec eux le destin de millions de leurs compatriotes.

L’unanimité de la Communauté internationale (Onusienne, Américaine, Européenne, Africaine,..) ne semble pas affecter les irréductibles partisans de Gbagbo qui profitent de ce que leurs adversaires hésitent à répondre à leurs provocations et ainsi entraîner leur pays dans une nouvelle guerre civile. Surtout que comme tout pouvoir finissant, le pouvoir en place a fait appel à de nombreux Mercenaires. De nombreux cas d’exactions et d’atteintes aux personnes sont constatés. Les provocations envers le personnel des Nations-Unis se multiplient et la haine de l’étranger est attisée ; que ça soit envers les Français jugés encore et toujours néocolonialistes, ou envers d’autres Ivoiriens que les irréductibles supporters de Gbagbo jugent comme étrangers parce qu’ils ont parfois un parent venu des pays limitrophes.

Rien ne semble les décourager à poursuivre leur folle résistance ; ils n’ont cure que l’économie soit au ralenti, que les crédits alloués par la banque mondiale ou d’autres organismes financiers internationaux soient gelés, que les investisseurs soient découragés de s'intéresser à leur pays et que des Chefs d’entreprise ferment leurs outils de production. Au contraire, le pouvoir développe cette rhétorique de victimisation et de paranoïa qu’on ne voyait plus que dans les régimes totalitaires du type Corée du Nord. D’après eux : si le monde entier est contre le « vénérable Président » Gbagbo, c’est uniquement parce que le monde entier en veut aux richesses du pays.

Xénophobie, Atteintes flagrantes aux droits humains, Economie en péril, Personnification extrême du pouvoir, suspension du processus démocratique, et risque imminent d’atteinte à la personne du Chef d’Etat élu et de son gouvernement (qui sont assiégés dans un hôtel par des militaires fidèles à Gbagbo).

Cette situation est une honte pour l’Afrique qui de nouveau, voit un de ses pays lier son sort à celui d’un homme. Les périodes d’Indépendance et de consolidation des jeunes nations africaines sont pourtant bien révolues ; nous devrons tous être dans une période d’alternances politiques apaisées.

Face à cette situation qui pourrit, les Nations-Unis, l’Union Africaine et les pays qui se sentent concernés n’auront bientôt plus d’autres choix que d’envisager le recours à la force. Il en va de la crédibilité de ces instances internationales. Pratiquer le langage diplomatique sans jamais se donner les moyens de recourir à la force revient à réduire ces instances à de simples clubs de plaisance, uniquement capables d’organiser de grands sommets, mais incapables de prévenir des conflits armés ou d’imposer la justice. C’est dans une certaine mesure pourquoi les Etats-Unis par exemple avaient fait la guerre au Kosovo et en Irak sans mandat de l’ONU, et pourquoi toute la communauté internationale était restée simple spectatrice des drames au Rwanda et au Zaïre.

Tous ceux qui veulent éviter un nouveau conflit en Côte d’Ivoire, doivent consolider le processus démocratique…. Par tous les moyens !


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