La France et les soldats de l’ONU auront donc eu le courage de fournir l’ultime effort militaire qui a permis aux forces républicaines fidèles au Président OUATTARA de s’emparer de l’ancien Président GBAGBO.
Comme prédit, seule la force pouvait le faire tomber. Bravo à ses troupes, bravo à la France qui a risqué la vie de ses soldats et qui a assumé les conséquences politiques de cette intervention. Tous les Ivoiriens qui avaient voté pour l’actuel Président devront lui être reconnaissants. Il faut féliciter le sang froid et le sens des responsabilités dont ont fait preuve le Président OUATTARA et ses troupes qui ont tenu à protéger GBAGBO et les siens, jusqu’à les confier à la garde des soldats de l’ONU.
Un journaliste a rappelé aujourd’hui que les images de Saddam HUSSEIN humilié et aux mains des soldats américains, avaient tellement fait peur à KADHAFI qu’il avait décidé d’infléchir sa politique. Ce journaliste poursuivait en formulant le vœu que l’humiliation personnelle que GBAGBO a subie aujourd’hui puisse avoir le même effet auprès de tous les autres Présidents africains. Je reprends bien volontiers son vœu à mon compte ! Que tous les autres Chefs d’Etats du continent comprennent qu’ils doivent laisser le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard. Il en va de leur vie et de la trace qu’ils veulent laisser dans l’Histoire.
Le Président ivoirien sortant a fait preuve d’un tel entêtement à s’accrocher au pouvoir et d’un tel mépris pour tous ses compatriotes et pour toute la communauté internationale qui lui ont tous proposé une sortie « honorable », qu’il est seul responsable de cette fin politique si glorieuse. L’Africain que je suis ne peut se réjouir de voir un homme humilié devant sa femme, son fils, sa mère et ses petits-enfants.
C’est le dernier acte d’une tragédie dans laquelle un homme qui se croyait destiné à changer la façon d’exercer le pouvoir, l’a tellement aimé qu’il ne voulait plus s’en séparer.
GBAGBO devra maintenant affronter la justice que réclament toutes les personnes qui ont été directement ou indirectement victimes des dix années de sa présidence sans partage.
Espérons que la Côte d’Ivoire retrouve maintenant ce qui avait fait d’elle un si beau et riche pays. Ca passera certainement par le processus de commissions « justice et vérité » qu’a promis le Président OUATTARA. C’est tout ce qu’on peut leur souhaiter.