Celui qui était pressenti pour être le candidat socialiste aux élections présidentielles de 2012, et qui d’après les sondages et les « experts » de l’époque aurait été élu dans un fauteuil, n’a visiblement pas retenu la leçon de vie de ces trois derniers mois. Ses amis et lui retombent dans cette forme d’arrogance qui l’a tant desservi.
A peine réconfortés par le non-lieu accordé par le Procureur VANCE, DSK et ses amis n’ont pas perdu de temps pour essayer de reprendre leur place au soleil. Le leader socialiste reçoit l’ovation de ses anciens collaborateurs du FMI, on le voit afficher son bonheur en une des magazines, et ses amis préparent pour lui une grande fêtede retour avec soirées et concerts dans sa ville de Sarcelles… Tout ceci est choquant ! Non seulement il y a encore des procédures judiciaires qui courent aux Etats-Unis et en France ; mais en plus, sans jouer au moraliste, le comportement hyper-volage (pour ne pas écrire plus) de DSK devrait inviter les plus fidèles de ses soutiens à faire preuve de modestie. Même dans la grande famille socialiste, il y a des voix qui s’élèvent. L’ancien Premier-Ministre ROCARD a fait une sortie très remarquée : d’après lui DSK serait un malade mental incapable de maîtriser ses pulsions... Je ne dirai pas le contraire !
Cet étalage de satisfaction venu du clan DSK est pathétique ; mais ce qui est plus grave encore à mes yeux, c’est qu’elle revient à faire la promotion de ces « antivaleurs » qui minent nos sociétés modernes. L’antimorale de l’histoire : des femmes de toutes conditions et de toutes origines ont beau demander réparation à la justice ; celui qui est riche et puissant s’en sortira toujours.
Le comportement triomphal de DSK, qui veut maintenant se faire passer pour un héros, risque de se retourner contre lui, tant il suscite de l’agacement. Je m’étonne que les nombreux spécialistes en communication qui protègent si efficacement DSK sur le net et dans les médias, soient à ce point aveugles à sur ce point. Par ailleurs, le peu qu’on a appris de ses déboires durant ces derniers mois nous indique que tout n’a pas encore été déballé. A sa place, je raserais les murs pour profiter en paix de la liberté retrouvée… Mais ceci semble trop simple pour un ego tel que celui de Dominique Strauss-Kahn !