Avec la mise en examen du Président socialiste du Conseil Général des Bouches du Rhône et Président d’une des plus puissantes fédérations socialistes, le blason moral de ce parti est à nouveau entaché.
Soyons francs, les Socialistes n’ont pas l’exclusivité des scandales politiques, et la mise en examen n’induit pas de culpabilité automatique. Cette précaution dite, constatons tous que les charges sont lourdes, très lourdes pour un élu de 1er plan, quasi patron de la deuxième agglomération française. Trafic d’influence, association de malfaiteurs… tout ceci est bien loin de la République exemplaire que les socialistes proposent à la France ! Le plus répréhensible pour le premier parti d’opposition, c’est sa surdité envers tout ce qui se disait autour de Mr GUERINI et de son clan. L’entêtement de la Direction du PS à le soutenir envers et contre tout, laisse supposer l’intérêt que les uns et les autres avaient à le maintenir à son poste, malgré la proximité de l’élection électorale… Même la sortie fracassante d’Arnaud de Montebourg, pourtant pressenti pour devenir Ministre de la Justice d’un éventuel gouvernement socialiste (que j’espère n’arrivera pas), n’aura pas suffi à ébranler la confiance de la rue de Solferino envers le ce Baron de la Côte d’Azur.
Au-delà de la péripétie judiciaire, on touche à un point politique important concernant la gestion de la Chose publique.
Depuis 1997, les Socialistes qui n’arrivent plus à remporter d’élections nationales en France ont par ailleurs, un système particulièrement efficace pour gagner les élections locales, fait de promesses de dépenses sociales et de subsides à toute une myriade d’associations en tout genre qui leur servent de relais d’opinions. Hormis Marseille et quelques exceptions, toutes les villes importantes sont à gauche ; tout comme la grande majorité des Régions et des Départements. Ces victoires successives ont consolidé des sortes de bastions socialistes un peu partout en France, et consacré des Maires et des Présidents de Régions ou de Conseils Généraux en véritables Seigneurs sur leurs terres. Le clientélisme qui apparaît ici et là résulte de ce sentiment d’impunité que ces ressenti par ces édiles. Si on y ajoute la crise économique, on a l’explication de l’attachement quasi viscéral des électeurs pour ces Potentats locaux qui maîtrisent parfaitement le système des réseaux financé à grand frais avec de l’argent public. Ont touche ici à la source profonde de mon antisocialisme. Leur seul projet politique consiste à dépenser au mieux de leurs intérêts les deniers de l’Etat, que par ailleurs, ils ne contribuent nullement à créer. Pour ce faire, ils invoquent le souci des plus pauvres, alors que quand on gratte sous le vernis, seuls leurs inféodés bénéficient réellement de ces aides. Les autres en sont soit exclus, soit enfermés dans un assistanat destructeur pour la société et pour leur propre dignité.
Attendons la suite de la procédure judiciaire, mais les éléments révélés par la presse et soutenus par les dirigeants socialistes eux-mêmes qui demandent aujourd’hui l’effacement de leur ancien camarade du Sud, indiquent déjà l’importance de ce scandale.
Après les charges d’agression sexuelle et de tentatives de viol, voilà qu’un autre leader socialiste est accusé d’association de malfaiteurs : la Gauche a vraiment tout intérêt à éviter que la campagne se joue sur le plan des Valeurs !