En annonçant haut et fort qu’elle ne soutiendra pas la candidature de Nicolas SARKOZY aux présidentielles, elle a certainement cru jouer un beau coup politique, mais il n’en est rien.
Celle qui avait quitté l’UMP du Président pour rejoindre le Parti Radical de Jean-Louis BORLOO oublie qu’elle n’a en soi aucune légitimité politique réelle en dehors de celle que SARKOZY lui a donnée. Vice-ministre des Affaires Etrangères à 30ans, puis Secrétaire d’Etat aux sports et enfin Ambassadeur de France auprès de l’UNESCO à 34 ans grâce à la seule volonté du président. Elle doit sa carrière politique à SARKOZY.
Je ne nie pas qu’elle ait un certain talent, mais combien d’autres jeunes militants, tout aussi ou plus capables, auraient aimé obtenir de telles faveurs.
Reste le fond : elle rejetterait la « droitisation » du Président… Mais que considère-t-elle comme « droitisation » ? Le discours sur la sécurité ? Sur l’immigration ? Enfin, voyons, la plupart des criminologues et des professionnels font le lien entre insécurité et immigration, et il n’y a rien de choquant à dire que la France ne peut décemment accueillir 200.0000 immigrés chaque année. Surtout si ceux-ci arrivent sans moyens de subsistance ou volonté de s’intégrer. Pour saisir l’ordre de grandeur, je rappelle que la ville de Bordeaux est peuplée de 230.000 habitants…
Dire cela, ce n’est que dire la vérité. Et il n’est jamais bon, en politique ou ailleurs de laisser la vérité aux seuls extrêmes.
Le vrai courage en politique, c’est de choisir son camp et de changer les choses de l’intérieur. Le reniement, l’ingratitude et l’indécision ne font pas partie du vocabulaire des Grands. Je crains donc que RAMA n’ait choisi la petite porte de l’Histoire. Au regard de ce qu’elle promettait ; RAMA YADE est juste très décevante !