Inutile de masquer ma déception. Le verdict de ce 1er round est largement favorable à la Gauche. Avec même la possibilité que le Parti Socialiste seul obtienne la majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Le cauchemar démocratique se concrétiserait alors : Présidence, Sénat, Assemblée Nationale, grandes villes, Régions et Départements dirigés par des Socialistes ! Et si l’on y ajoute le monde de l’enseignement, tout l’appareil judiciaire et la majorité des médias qui sont devenus des bastions de la Gauche, on a un dessin de la France en 2012 qui n’est pas reluisant.
Je respecte les citoyens qui votent à Gauche, nul n’est parfait, mais donner TOUS les pouvoirs à une famille politique qui va se faire élire sans avoir prononcé les quelques mots essentiels face aux urgences d’aujourd’hui : compétitivité et réduction de la dette pour sortir de la crise économique ; politique étrangère forte pour affronter la future guerre contre l’Iran et/ou la Syrie, le terrorisme mondial, l’émergence de la Chine, l’activisme de la Russie ; fermeté et responsabilité pour imposer les réformes utiles à la France et restaurer l’autorité de l’Etat.
Au lieu de cela, l’actuel Président français se contente de son titre de « Président des bisous », tant il en distribue partout et à tous ; et bien entendu aucun journaliste ne se sent le courage de poser les vraies questions à la nouvelle équipe au pouvoir. Le nouveau gouvernement peut allègrement distribuer de nouvelles primes, augmenter le salaire minimum légal sans qu’aucun expert ne leur demande si c’est opportun à l’heure où la zone euro risque d’imploser chaque matin et que c’est maintenant l’Espagne qui sollicite 100 milliards pour ses banques.
Alors bien-sûr, la victoire annoncée de la France se fait par défaut. Même maintenant, avec tous les leviers, elle n’arrive pas être majoritaire dans l’opinion. Elle s’impose alors que l’abstention bat tous les records et profite à fond de l’entêtement de l’extrême droite française qui donne plus d’importance à battre les Députés sortants de Droite que de défendre les intérêts de cette France qu’ils disent tant aimer.
Mais comme une semaine, un jour ou une heure sont des éternités en politique, on essaie de garder espoir et de poursuivre la mobilisation jusqu’à ce dimanche 17 juin ; espérant jusqu’à la dernière minute une victoire de la majorité silencieuse qui est opposée au pouvoir socialiste sur ces méthodes et sur ses valeurs. La dynamique du 1er tour est tellement forte que seul un miracle permettra d’inverser la tendance.
Sans perdre espoir, je suis donc raisonnablement pessimiste