Et si l'équipe de France de football n'était qu'un repère de personnes souffrant de troubles du comportement ?
Ce n'est peut-être pas de sélectionneurs, kinés etc... dont ils ont besoin mais de psychiatres, de neuropsychiatres, d'éducateurs spécialisés, de cours de savoir-vivre, et bêtement d'éducation !!!
Le Monde.fr |24.06.2012 à 13h10 • Mis à jour le24.06.2012 à 13h10
Suite à l'altercation entre un journaliste de l'AFP et Samir Nasri, qui a eu lieu après l'élimination des Bleus à l'Euro (lire l'article "Après la défaite, la déception de Blanc, le dérapage de Nasri"), le sélectionneur de l'équipe de France Laurent Blanc a estimé dimanche sur TF1 qu'il y avait "surtout un problème Samir Nasri avec la presse".
"La réalité des propos est là. Ce sont des propos très violents. Il y a un manque de respect vis-à-vis d'un journaliste. Mais le journaliste n'a pas tellement de respect non plus à un moment", a ajouté le sélectionneur. Samedi après le match perdu face à l'Espagne (2-0), dans la zone mixte du stade de Donetsk, sollicité par un journaliste de l'AFP pour une réaction sur l'élimination des Bleus, Nasri a refusé de s'exprimer, arguant que la presse écrivait "de la merde". Le rédacteur lui a alors répondu : "Casse-toi alors"
Le Monde.fr | 24.06.2012 à 12h33 • Mis à jour le 24.06.2012 à 12h33
Par Erwan Le Duc et Rémi Dupré (à Donetsk)
Dans les entrailles de l'écrin de Donetsk, Laurent Blanc n'a néanmoins pas masqué sa déception en se présentant devant la presse. "C'est difficile de quitter un tournoi", a-t-il sobrement reconnu. D'emblée, le Cévenol a justifié des choix tactiques qui avaient désarçonné les observateurs lors de l'annonce, en début de soirée, de la composition du onze tricolore. "On redoutait les dédoublements entre Alba et Iniesta sur le flanc gauche, a expliqué le patron des Bleus. C'est pour cela qu'on avait décidé de bloquer cette zone. Le plus rageant, c'est qu'on prend ce premier but sur ce côté-là."
LAURENT BLANC ELLIPTIQUE QUANT À SON AVENIR
Revisitant le scénario du match, Laurent Blanc n' a guère goûté la prestation de ses hommes en première période. "On aurait souhaité arriver à la pause avec un 0-0. On n' avait pas prévu de prendre ce but", a-t-il confié. Si la seconde mi-temps proposée par son onze ne lui laisse guère de regrets, le sélectionneur a surtout loué le système de jeu adopté par l'adversaire du soir, référence planétaire depuis quatre ans. "L'Espagne est difficile à battre, a-t-il affirmé. Elle est meilleure que l'équipe de France. Elle l'a encore prouvé ce soir. Quand on n'a qu'entre 30 et 40 % de la possession du ballon, il faut pouvoir attaquer très vite. Nous n'avons pas su le faire par maladresse et manque de justesse technique."
L'élimination des Bleus renvoie désormais Laurent Blanc aux incertitudes entourant son avenir. Après ce revers, le sélectionneur a préféré esquiver cette thématique. "Il y a de la déception. Elle est palpable au sein des joueurs et du staff. Il faudra faire le point et analyser cet Euro. On va le faire dans les quelques jours à venir. Vous verrez ce qui se passera par la suite...", a-t-il glissé, elliptique. Le sélectionneur doit rencontrer prochainement Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF), pour évoquer la suite. Le contrat de Laurent Blanc est censé arriver à expiration le lundi 2 juillet, au lendemain d'une finale de l'Euro dont les Bleus sont écartés.
"IL FAUT DIGÉRER ET GARDER LA TÊTE HAUTE"
Dans la zone mixte où sont passés les joueurs, l'ambiance était pour le moins paradoxale. D'un côté, les rares tricolores qui se sont arrêtés pour répondre à la presse ont servi un discours policé et de circonstance. De l'autre, Samir Nasri s'est emporté au delà des limites de la bienséance contre un journaliste. "On a toujours des regrets après une défaite, mais on est arrivé en quarts de finale, on a tenté... ça n'est pas passé. Il y a encore du travail, on n'est pas loin, il faut être fier", a ainsi expliqué Karim Benzema.
Pour Alou Diarra, "l'équipe de France est en progression. On avait de l'ambition mais on est tombé sur plus forts que nous. C'est un match qui servira beaucoup à l'équipe de France, pour accumuler de l'expérience.""On n'a pas fait le nécessaire pour éviter le tenant du titre de cet Euro, on est éliminé... Mais il ne faut pas tout jeter à la poubelle", a encore insisté Diarra.
"On est triste", a lui déclaré Franck Ribéry, montre siglée de son numéro 7 sur le poignet. "C'est le football, tout le monde a donné le maximum, on a fait une meilleure deuxième période. C'est dommage mais c'est l'Espagne quand même", a précisé le Munichois, en ajoutant être personnellement "très content". "On est allé en quarts, cela faisait six ans que ça n'était plus arrivé pour l'équipe de France", a-t-il poursuivi. "Il faut digérer et garder la tête haute."
LE DÉRAPAGE DE NASRI
Malheureusement, son coéquipier Samir Nasri a lui le verbe haut, et le sang toujours chaud quand il s'agit de rencontrer la presse. Samedi soir, le Mancunien avait effectué une première sortie muette dans les couloirs du stade, se dirigeant vers le bus. Il est réapparu quelques minutes plus tard, et s'est trouvé au milieu d'une altercation verbale avec un journaliste de l'AFP.
Refusant de s'exprimer, Samir Nasri a d'abord argué que la presse cherchait toujours "à écrire de la merde". "Dans ce cas, casse-toi", lui a alors vertement répondu le journaliste. Samir Nasri s'est ensuite énervé, insultant son interlocuteur à plusieurs reprises, le traitant, entre autres de "fils de pute", et concluant : "comme ça tu pourras écrire que je suis mal élevé."
Une scène étonnante qui ne semble témoigner que des relations compliquées que Samir Nasri entretient avec la presse, au contraire de nombre de ses coéquipiers. Ainsi d'Hatem Ben Arfa, qui déclarait, de manière prémonitoire, quelques instants avant le dérapage de son partenaire : "Il n'y avait pas de tensions dans le groupe, mais tout le monde avait un truc en lui qu'il voulait extérioriser..."