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Cote d’ivoire, rdc, mali...republique centrafricaine : quel prochain pays africain affrichera sa nullite militaire?

Publié le 26 mars 2013 par Neoafricain

 

Celui qui se rend en Afrique, ne peut avoir manqué en pleine zone urbaine le ballet des convois militaires ultra-équipés, mitraillettes et autres bazookas pointés vers d’hypothétiques agresseurs. Souvent ce sont des militaires affectés non pas à la défense du territoire ou des citoyens, mais à celle des VIP... Ministres, barons des régimes et autres héritiers d’hommes forts du pays.

On peut tous reconnaître la nécessité de protéger les principaux responsables d’un pays et leur famille. Il y a des criminels et des fous partout. Mais par contre la disproportion entre ces véritables contingents surarmés et le piteux état dans lequel se trouvent bien souvent armées régulières, est tout à fait choquante.

Parce que trop souvent les hommes au pouvoir confondent l’intimidation des populations par des forces de sécurité qui deviennent de véritables milices au services d’un clan, avec une vraie armée régulière chargée de protéger l’intégrité territoriale d’un pays souverain et d’assurer la paix et la sécurité des biens et des personnes.

Il y a des Chefs d’Etats dont je ne regretterai pas le départ de pouvoir, même par la force ; mais au-delà de leur sort, en tant qu’africain je souffre de voir comment des Etats peuvent tomber comme des châteaux de cartes à la moindre rébellion. Comment des divisions et des armées entières se retrouvent vaincues, laissant leur chef, leur capitale et leurs populations en proie aux pillages, aux massacres et à l’instabilité chronique.

Pour faire partie de ceux qui pensent que le développement de l’Afrique passera obligatoirement par une économie florissante, je me demande si mes compatriotes comprennent à quel point cette instabilité est préjudiciable à tout le continent.

Si l’on considère qu’en moyenne les véritables moments de paix dans un pays africain sont de 3-4 ans (en évitant les périodes pré et postélectorales, les rebellions et autres déstabilisations motivés par des revendications ethniques ou socio-économiques) ; on comprend la grande difficulté pour une entreprise privée de développer un projet viable. C’est ainsi que seuls les ONG, les institutions financières internationales et... les vautours peuvent investir dans un pays. Parce qu’eux ne travaillent pas avec leur argent ; et trop souvent se nourrissent même du désordre d’un pays. Les trafiquants de drogue, d’armes, d’êtres humains, les réseaux de financement du terrorisme international, les blanchisseurs d’argent,... tout ce beau monde adoooorent les Etats défaillants, les pays en crise. Alliance objective avec toutes les institutions qui souvent animées de bons sentiments au départ mais qui finissent par se complaire à vivre de l’aide à apporter aux malheureux. Les casques bleus envoyés dans des pays en guerres touchent souvent des salaires dignes de hauts cadres dans leurs pays d’origine ; les responsables des ONG envoyés dans des pays en proie aux famines, aux guerres et aux catastrophes ont souvent des vies et des attitudes nababs (sorties nocturnes, meilleures tables dans les meilleurs restaurants, grosses voitures, débauches en tout genre,...).

Tout ceci fait certainement partie de la nature humaine, mais ne se produirait pas si les Responsables politiques africains comprenaient l’importance d’avoir et d’entretenir des Etats forts, avec des services de sécurité et de police puissants, des armées dissuasives et efficaces, le tout au service de leur nation.

Surtout face à l’islamisme radical qui poursuit sa route infernal dans les pays africains, il est urgent de mettre le paquet sur le renforcement de ces politiques. Sans écouter les gauchistes internationaux qui reprochent toujours aux pays leur part de budget affecté à la défense. Mais quand un pays n’est pas défendu, il tombe ! Jamais l’Europe ne se serait reconstruite après 1945 sans le parapluie militaire américain ; jamais les USA ne maintiendront leur primauté mondiale sans un budget consacré à la défense conséquent ; et jamais les pays tigres asiatiques ne seraient ce qu’ils sont sans une armée et des services de sécurité puissants.

Ce que l’on voit à Bangui, au Mali, en RD-Congo, et je le crains dans d’autres pays d’Afrique noire, c’est le lourd prix payé des Africains qui ont à leur tête des irresponsables qui n’ont pas su mettre l’intérêt supérieur de leur nation au-dessus de leurs calculs personnels. A chaque fois qu’un chef de l’armée ou de la police déstabilise ses services pour gagner plus d’argent, pour favoriser sa tribu, ou pour se maintenir au pouvoir ; il commet un crime de haute trahison.

Et même si pour certains d’entre eux, la sortie du pouvoir est synonyme d’exile, de mort brutale ou de passage à la Cour Pénale Internationale ; leur sort individuel n’est rien comparé aux désolations qu’ils laissent derrière eux. Car elles se comptent en centaines de milliers (et parfois en millions) de vies brisées par affres de la guerre, de la faim et de la barbarie, et par ce qui est incalculable : la perte de l’espoir d’un avenir meilleur !


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