Magazine Humeur

Pour le respect des lieux et des objets sacrés !

Publié le 27 octobre 2013 par Neoafricain

Interpellé par une récente tribune de Mme Christine BOUTIN dans Valeurs Actuelles, je tiens moi aussi à faire part de mon désarroi à chaque fois que j’apprends la destruction d’une église. En effet, n’en déplaisent à certains, la France est belle de tout son patrimoine, et dans celui-ci, il y a une place irremplaçable pour « ses milliers d’oratoires, de chapelles, d’églises et de cathédrales ». Mais pour faire des économies, les collectivités locales sont de plus en plus tentées de détruire ces édifices parfois très anciens et de vendre ou d’entreposer le mobilier sacré qui ornaient ces lieux. D’aucuns peuvent être tentés de séparer le mobilier de la religion. En effet, je pense qu’une simple table de pierres ornée d’une modeste croix de bois peut suffire à toute célébration ; mais il y a une charge « sacrée » dans ces mobiliers consacrés par les Hommes pour plaire à leur Dieu.

En ce qui me concerne, je me plais à visiter les églises partout où je me trouve. Ils en disent long sur l’histoire et la culture des territoires. Laisser détruire ou abandonner une église, c’est un peu comme brûler tout à la fois un livre, un musée, une maison et l’âme d’une région. Ces lieux de prières sont irremplaçables.

Même si je comprends tout à fait certains arguments financiers, je me pose davantage la question de l’arbitrage qui est fait entre certains subsides et l’entretien de certaines églises. Le peu de fréquentation de certaines d’entre elles ne plaident certainement pas en leur faveur, mais toute est une question de mobilisation des fidèles et de tous les amoureux de leur patrimoine. Saluons cette nouvelle de la restauration d’une Basilique centenaire en Algérie. Preuve que rien n’est perdu, même dans des pays apparemment hostiles à cette cause.

Mais oui, tant que la destruction programmée n’aura pas été alertée, sauvons déjà ce qui peut l’être. A souligner l’excellente idée de ceux qui essaient de sauver des objets sacrés afin de les donner à d’autres ailleurs dans leur monde afin qu’ils prient avec ceux-ci. L’essentiel étant que le sacré soit respecté.

La responsabilité des croyants est grande dans cette tâche, mais c’est surtout celle de tous ceux qui ne veulent pas perdre leurs vraies racines dans nos sociétés qui se plaisent à valoriser tout ce qui est catalogué « modernes » au détriment de l’essentiel.


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