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L’indigestion fiscale

Publié le 29 octobre 2013 par Neoafricain

C’est devenu un poncif que de déclarer que les gens qui produisent se sentent torchés par la pression fiscale en France. Les « Tondus », les « Pigeons », les « Plumés » et autres « Poussins » ne sont que la face modérée de ceux qui expriment leur ras-le-bol. D’autres réclament la désobéissance fiscale et d’autres encore, dont on hésite à condamner la radicalité, manifestent durement et bruyamment. Comme en Bretagne. Et on les comprend !

La plupart des dispositions fiscales reposent souvent sur des besoins réels, que chaque expert pourra expliquer. Pris individuellement, on peut tout expliquer. Après tout, chaque majorité politique a le droit d’imposer sa vision dans ce domaine. Ca ne fait que responsabiliser davantage l’électeur (et donc culpabiliser les absentéistes ou autres votes inutiles).

Mais comme la dernière goutte d’eau qui fait tout déborder ; le niveau actuel des impôts directs et indirects ne peut plus souffrir la moindre hausse. On a beau dire aux uns et aux autres que telle taxe ou telle impôt n’est « que de... » et « ne durera que... » : On y croit plus et on n’en peut plus !

Au moment où je couche ces lignes, le « gouvernement » socialiste (qui mérite ces guillemets parce qu’il ne gouverne plus rien) vient de suspendre l’ECOTAXE qui a tant fait crier dans la province de l’Ouest français. Mais on peut déjà prendre rendez-vous pour le prochain mouvement, car ce n’est pas ainsi que cette colère générale cessera.

Tous ceux qui sont assujettis aux impôts sentent bien que c’est tout le système qui ne fonctionne plus. Et pourtant, dans la myriade de lois, directives, règlements, et autres quelques principes forts redonneraient vraiment confiance. Et qu’on arrête de nous accuser de simplisme quand on réalise qu’elles découlent de l’expérience concrète des entreprises ou des simples foyers.

Ne pas dépenser plus qu’on a : une vraie règle d’or pour tout budget présenté au Parlement, ne pas hésiter à réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires et en se recentrant sur les missions régaliennes (sécurité, défense, école, justice, diplomatie et tout ce qui est contrôle et sanction). Aider les plus démunis (les vrais, avec une vraie sévérité contre les fraudeurs). Favoriser tous ceux qui travaillent et donc participent à la production (là aussi avec une vraie traque aux fraudeurs et tricheurs) en défiscalisant les heures supplémentaires, en baissant l’impôt sur le revenu, en exonérant plus facilement les dépenses professionnelles, en mettant en place des facilités en période de crise, en favorisant ceux qui partent plus tard à la retraite, etc.. Et puis cesser la valse des impôts : qu’un impôt voté ne puisse pas être augmenté durant une période donné, ça donnerait aussi plus de visibilité. Bref, si l’Etat fait les efforts que tout le monde doit faire individuellement et s’il favorise clairement, dans une sorte de « discrimination positive » (qu’il aime tant dans d’autres domaines) tous ceux qui produisent de la richesse (de leurs mains, de leurs idées, de leurs écrits, etc..) les choses iront mieux d’elles-mêmes.

Mais le Système social français a des tabous qui détruisent tout : Le statut et le nombre des fonctionnaires, le nombre des entités administratives, le soutien aux chômeurs et surtout cette culture de l’aide sans contre partie. Voyons cette hérésie de « garantie jeunes » qui consiste à verser une indemnité aux jeunes « parce qu’ils sont jeunes »... Quel signal déresponsabilisant pour ceux qui commencent leur vie d’adulte !

Pour remettre un peu de bon sens, il faudrait que les responsables politiques aient le courage de dire que l’Etat-Providence, ça ne marche plus, c’est fini et que seul l’effort de chacun permettra à tous de vivre dignement et au pays de garder son rang. Rien à voir avec l’idéologie qui sévit actuellement en France !


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