Le monde politique français est en émoi : le Front National, le parti extrême dont le Fondateur et Président d’honneur semble avoir des difficultés à ne pas faire d’allusions antisémites, arrive en tête aux élections européennes en France. Le Parti Socialiste qui a tous les pouvoirs nationaux s’effondre de façon historique comme il en l’habitude depuis l’avènement de François Hollande en 2012. L’UMP obtient un score honorable. C’est la vie politique me direz-vous. Et c’est exactement ce que je pense. Je ne crains ni le FN, ni le PS, tant que les valeurs de la droite sont bien représentées et bien expliquées. Ce qui m’écœure franchement, c’est cette sale odeur d’affaires et de magouilles qui pollue la famille politique qui est la mienne. Le scandale « Bygmalion » n’est que la énième dans laquelle les dirigeants de l’UMP se retrouvent salis et c’est certainement la plus brûlante. Aveux, comptes truqués, millions disparus, possibilités d’enrichissement personnels, de comptes « off-shore »... Et, avec ma petite expérience politique, cette intime conviction qu’il y avait des malhonnêtes à la tête de l’UMP depuis un certain temps... Cette impression, qui doit encore être confirmée ou infirmée, vient de l’ambition démesurée et du cynisme affiché dont ils ont fait preuve depuis qu’ils exercent le pouvoir. Et je le dis sans naïveté, Chirac et Mitterrand étaient des « tueurs » en politique, mais ils avaient une forme de convenance dans les formes et même dans leurs pires heures on les sentait attachés à un minimum de manières. Alors que les Rastignac d’aujourd’hui donnent l’impression d’être prêts à tout utiliser pour nourrir le bûcher de leurs vanités. Pour paraphraser un des seuls politiciens de 1er rang qui garde encore mon estime : « La politique, ce n’est pas la maffia ! ». Je ne puis accepter que les « héritiers de Gaulle » acceptent de mêler leurs noms à de sordides escroqueries de fausses factures mêlant directement la trésorerie du parti et les comptes de campagne de leur candidat à l’élection présidentielle ; le tout portant sur des sommes astronomiques avoisinant les 17 millions d’euros (cent millions d’anciens francs !). Le seul « réconfort » de la Droite française, c’est qu’elle peut se reposer sur deux atouts : le FN n’a aucun allié politique et si elle se retrouve face au FN dans n’importe quelle élection nationale, elle est quasi certaine de l’emporter ; le second atout, c’est la nullité des Socialistes au pouvoir. Avec un Président qui ne recueille plus que 3% de soutiens pour une réélection en 2017, et un 1erministre certes plus populaire, mais en complète contradiction avec sa base politique et pas assez bon que pour attirer des voix venues d’ailleurs. La Droite française a donc un boulevard devant elle, mais sur cette autoroute qui devrait naturellement la ramener aux commandes du pays en 2017, il y a un sérieux barrage judiciaire avec des scandales politico-financiers qui risquent d’emporter plusieurs de ses leaders (dont son prétendu « candidat naturel »), et si leur habileté leur permettait d’y échapper, il y a de fortes chances que comme en 2012, une parte substantielle du centre et de la droite extrême se mobilise pour faire échouer un candidat trop sulfureux qui ne serait plus porté que par des militants acharnés comme des sectaires. Je milite depuis des années pour ma famille politique, mais je le dis : la politique ce n’est pas cela, ça ne peut-être cela ! Espérons que la formule du « Triumvirat » rendra de la sérénité et de la dignité à la direction de l’UMP, sinon le risque de la démobilisation générale est plus que réel !