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Il y a 25 ans : Victoire de la Liberte, Victoire de l'Humanite

Publié le 09 novembre 2014 par Neoafricain

Il y a 25 ans : Victoire de la Liberté, Victoire de l'Humanité

A l’occasion des commémorations de la Chute du Mur de Berlin, de très nombreuses rétrospectives et autres images d’archives ont été diffusées. Je suis pour ma part tombé sur une courte mais efficace diffusée sur CNN (oui, comme Fox News n’est quasi pas présent en Europe, je me contente de la « Voix Officielle de la Maison Blanche »..). Mais restons sur l’essentiel : le souvenir de la chute du mur.

Comme de très nombreux gens, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai revu ces images. Mais plus encore les heures et les semaines qui ont précédé et donc permis cet évènement majeur de notre Histoire.

Rien ne symbolisait aussi bien l’enfermement dans lequel le communisme avait plongé des millions de gens. Un Mur pour empêcher sa propre population de quitter son territoire, en soi déjà un aveu en grand de la médiocrité du système politique voulu par les Soviets et soutenu par ses soutiens en Allemagne de l’Est et à travers tout le bloc de Varsovie jusqu’aux confins de la Chine).

Cette année 1989 aura vraiment été une année mémorable, de Tienanmen à Berlin.

On ne eut que féliciter les hommes et femmes politiques de l’époque (de Gorbatchev à BUSH Sr en passant par tant d’autres), les leaders spirituels (comme SS Jean-Paul II), les leaders syndicaux et activistes des droits de l’homme ; mais surtout et avant tout : ces millions d’anonymes qui se sont levé contre les régimes parmi les plus tyranniques de l’histoire politique, avec leur terrible police politique. Avec le recul, on peut minimiser l’exploit parce qu’il s’est représenter dans de nombreux autres pays, mais défier la STASI relevait vraiment de l’héroïsme.

Ce mois de novembre 1989 quelque part clôt le 20èmesiècle, avec une victoire de la Liberté et donc de l’Humanité sur la barbarie et la tyrannie.

En fondant son idéologie sur la lutte des classes et la dictature du prolétariat, le communisme avait dès le départ perdu sa bataille face à l’Occident qui lui prônait la liberté politique et la libre entreprise.

Ces visages euphoriques d’Allemands de l’Est devant le Mur détruit, et en larmes quand ils ont pu passer en Allemagne de l’Ouest, sont à la fois vieilles parce que d’un autre siècle, mais aussi récentes en termes d’années (et parce que comme moi, même jeune, nous sommes nombreux à les avoir vécues en direct).

La Chute du Mur de Berlin nous rappelle l’une des valeurs essentielles à toute l’Humanité : la quête de la Liberté. Elles paraissent si vaines les tentatives de contrôle de la police ou de l’armée face aux foules déterminées.

Personnellement, j’ai toujours été anti-communiste, depuis tout petit, même sans connaître tous les enjeux, donc ce n’était pas une surprise ou pire une appréhension pour moi ce qui se passait il y a 25ans. Et je critique sévèrement ceux qui aujourd’hui y voient des zones d’ombres parce que la Chute du Mur aurait consacré une seule idéologie. Je leur réponds simplement que la Liberté n’est pas une idéologie. Elle fait partie de l’essence même de notre espèce. Et s’il y a eu des abus incontestables par la suite, ils font partie des conséquences naturelles de toute constructions politiques humaines, et doivent être corrigés. Ce qui n’enlève rien à la consécration du règne de la Liberté (au travers de la liberté politique, de la démocratie représentative, de l’Etat de droit et d’autres libertés individuelles essentielles à tout épanouissement humain). Le traumatisme de ceux qui ont directement souffert du communisme ne pourra jamais être tout à fait compris par nous qui avons eu le bonheur de vivre du bon côté du mur. Je me souviens seulement de certaines angoisses formulées encore 10 après par des ressortissants d’Europe de l’Est qui craignait que la tyrannie reviennent chez eux. Le communisme, comme son lointain cousin le nazisme, aura réellement détruit de millions de gens.

Notons également, la finesse de George BUS Sr et de son ministre James Baker qui fort de la confiance en Gorbatchev et Chevardnadze, ils se sont gardé d’en « remettre » lors de la chute du mur pour ne pas donner des arguments aux radicaux du pacte de Varsovie, mais au contraire en laissant le communisme tomber comme un fruit pourri qui aurait vidé toute substance de la branche à laquelle il était accroché. « Gorby », chantre de la « perestroïka » et du « glasnost » aura fait preuve de courage, mais surtout de lucidité en constatant que rien ne marchait sous le système soviétique. Et l’effort immense de réunification sous Helmut Kohl de la grande Allemagne restera comme une des plus belles entreprises politiques et humaines.

De tels Hommes politiques sont rares de nos jours.

Comme souvent, l’Histoire est un livre grand ouvert qui est la disposition de tous ceux qui veulent s’y inspirer.

Ils sont encore nombreux ceux qui pensent, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et ailleurs qu’ils peuvent soumettre leurs peuples sous leur dictature. Les récentes images d’Ouagadougou, des années et des milliers de kilomètres plus loin, offrent des similitudes frappantes.

Quand on prive politiquement des gens de leur liberté fondamentale, c’est comme s’il y avait une profonde insatisfaction qui grandissait dans leur chair et dans leur âme. Et quand l’heure a sonné, comme des déshydratés devant une fontaine d’eau pure, aucune force humaine ne peut les retenir. Ils doivent goûter à la Liberté. Et c’est toujours beau à voir !


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