Un spectacle déplorable 22

Par Jean-Marie Pieri

Chapitre 22

LES PRIMAIRES : POUR QUOI FAIRE?

A quoi bon organiser des primaires, quand on a vu le désastre créé à gauche par cette gesticulation insipide, un parfait jeux de dupes digne de figurer sur un mur syndical, façon de parler, digne des pires émissions de talk-show à la télé, sauf que les citoyens sont pris en otage par le casting des pi(t)res de la république!
On est pas loin des jeux du cirque pour gladiateurs fatigués, esprits ramollis ou animateurs- candidats du 3° (moyen)-âge garanti avec des fans et autres meutes journalistiques en rut qui bavent obséquieux et mielleux devant leur micro pendant que devant l’écran le public désabusé meurt d’ennui ou de rire tout en savourant la posture des têtes à claques relookées et reluquées pour la frime!
Ce simulacre de débats, mauvais copié-collé du modèle américain qu’il parodie à la sauce européenne, frise le ridicule par les déclarations empruntées des candidats coincés dans leur costume cravate étriqué, sous prétexte de décence, l’hypocrisie triomphe, n’attendez aucune éloquence, aucun verbe, aucun souffle réel n’anime ces pantins seule la démagogie des équilibristes compte!
Tout est surfait, surjoué dans l’indécence par des cabotins de l’extrême qui se moquent de la démocratie comme de leur première couche-culotte, l’essentiel des ectoplasmes étant de se tortiller aimablement devant les caméras pour amadouer et tromper le public qu’il faut convaincre!
Etre, paraître, sembler pour devenir le premier, l’élu, le chéri du peuple: voilà l’enjeu suprême des postulants style star-ac qui se pressent tels les damnés aux portes du paradis. Ces parasites englués dans leurs certitudes et adorateurs de tous les vices: mensonges, affirmations, incantations fumeuses, trahisons, fourberies et autres flagorneries, ils sont prêts à tout pour réussir, mon royaume pour un strapontin ministériel.
L’invention d’un vilain casting pour de vilains polichinelles à l’égo surdimensionné, tout cela prêterait à rire si la situation n’était aussi tragique! Le pays coule mais la croisière s’amuse. L’arène politique devient un lieu de choix où s’affrontent les cancres, les beaux-parleurs, déchets auto-proclamés de la république!
Non contents de distiller miel des compliments et d’imaginer les plus basses entourloupes, les imposteurs déversent le poison de toutes les vanités: flatteries, désinformation; nos politiques à court d’idées ont décidé de ridiculiser l’institution avec des contorsions de bateleurs de foire qui vantent la marchandise au café du commerce télévisuel, postures et grimaces des jocrisses autorisées!
La foire d’empoigne des guignols organise un débat faussement policé niveau cour d’école primaire, car les dés sont pipés d’avance et le choix d’une règle démocratique n’a rien à voir dans cette affaire qui codifie une manipulation de masse bien organisée!
Le précédent socialiste organisé avec le succès que l’on sait rappelait Rome: « du pain et des jeux » en pire, cela donne une idée du niveau atteint de cette parodie audio-visuelle et du mépris himalayen du politique pour le citoyen, car dans l’arène politique le débat se transforme en vulgaire match de foot du commerce à la française.
N’attendez pas un débat d’idées, le fond est adapté aux circonstances, pas de discours argumentés et utiles, pas un projet politique ambitieux, aucune volonté novatrice, pas le moindre souffle généreux qui soulèverait les foules, le contenu n’y est pas, faux-semblants et enflure démagogique, rien de concret, aucune consistance dans cette posture dégoulinante de la bien pensance des tartuffes!
Pas le moindre courage, « ni le moindre vermisseau » au programme, ignorant toute vertu ces prédateurs professent une simple et petite hypocrisie ordinaire, celle des nantis qui se partagent les postes, un vilain petit cynisme froid et calculateur qui se soucie peu du peuple et des modestes, celui des « indifférents de la République » qui nous promettent à moindre frais le paradis sur terre et nous n’obtiendrons en échange que l’enfer pour tous!A eux les roses, à nous les épines!
La droite rampante ne demeure pas en reste dans cette parodie ahurissante de bêtise et de prétention saugrenue, la médiocrité des rapaces nous offre le pitoyable spectacle d’une lutte sanglante des prétendants à la succession du prince, ridicule achevé et désordre de la pensée qui n’a rien d’homérique, on attendrait vainement la venue d’un Ulysse-roi pour remettre de l’ordre dans ce capharnaüm odieux, tango hallucinant des félons, fellateurs du public, où chacun y va de sa joute verbale et de ses piques acerbes d’une stupidité gargantuesque!
On attendrait un peu plus de dignité et de hauteur de vues, il n’en est rien, mais les cartes sont-elles battues?
Le citoyen y perd son latin, son grec et la corneille boit l’eau (amère) de la racine socialiste bien avant que la réforme d’une idéologie tyrannique et inculte ne le laisse sans voix, sans jambes et sans dents!!!
Qu’ont(khon)-ils imaginé de mieux que les primaires… peut-être le hochet du référendum!!
La liste des pantins s’allonge quand notre patience s’épuise!
Les socialistes désespèrent Billancourt, mais la femme, ne nous voilons pas la face, reste l’avenir de l’homme!
A suivre

Jean-Marie Pieri

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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