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Playful spooks have interrupted our tour 2.0

Publié le 20 février 2016 par Reineb
Playful spooks have interrupted our tour 2.0

Hello vous ! comme vous le savez, j'ai perdu mes articles, et j'ai décide de réécrire ceux que j'aimais le plus, et ceux que vous aimiez le plus aussi (ça tombe bien ce sont les mêmes), et pour commencer, nous retournons, avec plaisir, à Soubourin, Sanatorium de Clermont-Ferrand city bitch. Ahlala, Sabourin que j'aimais venir jusque toi en voiture, et te regarder droit dans les yeux jusqu'à ce que que j'ai les chochottes et que je vide les lieux fissa. Alors les gars, comme pour la première fois, on sort les rangos, le slip de rechange, et tout le monde en rang ! En route mauvaise troupe !

Sabourin, mon choux, c'était donc un sanatorium. Et c'est quoi un sanatorium ? Et bien c'est un hôpital spécialisé dans les maladies pulmonaires. Et comme on a l'esprit pratique en Auvergne, on lui a donné le nom d'un médecin clermontois spécialisé dans les maladies pulmonaires, Charles Sabourin de son prénom. D'ailleurs, très cher, Charles avait ouvert le tout premier sanatorium de France, à Durtol, tout à côté donc. Clermont capitale du sanatorium en plus du pneu ? bref, l'établissement a vu le jour dans les années 30, construit par un certain Albéric Aubert (il aimaient bien les prénoms de merde à l'époque). D'autre disent que Valentin Vigneron serait le véritable architecte. Et effectivement, plusieurs documents vont dans ce sens. Valentin aurait même participé au concours pour la construction de Sabourin, sous le nom " Air et Lumière ". Les Archives départementales ont en leur possession une lettre non datée, non signée, adressée à Albéric Aubert réclamant 26 000 francs : " M. Aubert. Il me serait agréable de recevoir de votre part les 26 000F qu'il vous reste à me devoir. Je n'ai pas à savoir si vous êtes fini de payer vous-même. Car il est un fait précis :les entrepreneurs ont reçu à l'heure qu'il est la somme de 6 856 000 F, or les honoraires me revenant ont été fixé par tiers sur la somme de... "

Un particulier aurait même un recueil dans ses archives personnelles " Travaux d'architecture " composé de deux planches reproduisant trois photographies et trois plans du sanatorium (projet de 1931) légendé " en collaboration avec Albéric Aubert, architecte ".

Pour ce qui est du bâtiment, ils l'ont installé sur les flancs de la colline de Chanturgue, haut lieu du libertinage clermontois (ce qui peut surprendre un peu quand tu y vas avec des copains pour avoir une jolie vue en mangeant un burger à emporter....). Ils ne l'ont pas collé là par hasard, en fait c'était stratégique : à l'abri du vent, en moyenne altitude, isolé dans la nature, et pour ne rien gâcher, il y a une jolie vue. En gros, le top du top pour soigner les poumons. On pouvait au moins leur offrir ça aux patients, parce que c'est pas non plus la fête du slip, les maladies pulmonaires, c'est pas sexy la tuberculose.

Pour ce qui est de l'infrastructure en elle même, la construction débute en 1932, mais ça na pas franchement coulé de sources, je ne vous raconte pas les problèmes qu'ils ont rencontre entre les plans artistiquement déséquilibrés et les budgets dépassés. Nom mais vraiment, je ne vous raconte pas, parce que je ne suis pas wikipédia.

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Au début les bâtiment devaient être en " U " :

A: Bâtiment principal, appelé aussi le " paquebot ", à cause de sa forme.

B: Villa du médecin chef, du directeur.

C: Pavillon du personnel

Mais il s'est avéré que le plan qui devait être en "U " a subit quelques changements en cour de route : augmentation de la capacité d'accueil de patients : 105 hommes, 76 femmes, et 19 enfants. Donc 200 personnes. Il sera également ajouté un bâtiment, le " D ", ce qui déséquilibrait la symétrie de l'ensemble.

Du coup, le plan est passé de " U " à " T ".

l'aile sud de 96 mètre était dédiée aux cure et aux bains de soleil, parce que vois-tu, mon petit, a l'époque on pensait que le soleil soignait la tuberculose, ce qui, tu l'auras compris, était assez peu efficace.

L'aile nord était l'hôpital en lui même, avec ses salles d'osculation, ses blocs opératoires....

L'aile ouest a pendant longtemps été consacrée aux femmes.

L'aile est, quant à elle, était réservée aux hommes et enfants.

Pour ce qui est de la distribution de l'hôpital, étage par étage, voila comment ça se passait:

  • 3eme sous-sol (est uniquement): morgue et petite Chapelle.
  • 2eme sous-sol: 16 chambres.
  • 1er sous-sol: 16 chambres, salles de jeux, cinéma, buanderie, accès aux véhicules de livraison....
  • Rez de chaussée: Conciergerie, bureau des entrées, direction, cuisine, une dizaine de chambres, salle de repos, et salles à manger. Le hall, semi-cylindrique, distribue les escaliers de l'aile des femmes, et des hommes.
  • 1er étage: 22 chambres (moitié hommes, moitié femmes), disposées en dents de scie pour avoir une exposition optimale au soleil. Le côté nord contient tout ce qui est blocs opératoire, salles de consultations.
  • 2eme étage: 4 dortoirs, 38 lits en tout.
  • 3eme étage: sortie des malades
  • Le solarium : Le malades y accédaient par des montes-lits
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Au fil des années, le plan initial a subit des modifications, avec l'ajout d'un bâtiment pour accueillit toujours plus de patients, et un autre pour le service allergologie, ce qui va hyper bien avec les maladies pulmonaires.

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J'aime tout particulièrement le blanc des murs de ce Sanatorium, et ses verrières d'angles. Parce que j'ai un problème certain avec les verrières.

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L'hôpital accueil ses premiers patients en 1936, sous la direction de pierre Luton. Avec le temps, Sabourin a diversifié ses activités, parce que oui, tu l'auras compris, le soleil ne guérit pas vraiment la tuberculose, tu vois. Mais sa ligne directrice restera le poumon.

Le 16 Mars 1944, c'est un coup dur pour Sabourin, l'hôpital est partiellement détruit par un bombardement. Le tireur, vraisemblablement ivre, visait en fait Michelin. Bravo champion. Il renaitra de ces cendres, et reprendra son activité favorite : tripatouiller du poumon (ou du malade, de façon plus générale). De 70, à 95, Sabourin se spécialisera même dans la pneumo-allergologie.

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Cependant, la proximité des hôpitaux plus modernes, et plus au fait des nouveauté vont lui assener le coup fatal.

En 1997, tout s'arrête. L'hôpital renverra son dernier patient, et fermera définitivement ses portes.

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Il ne sera pas détruit parce que son style architectural est un des seul témoignage de cette période dans le paysage Clermontois. Par contre il sera laissé à la merci des intempéries, devenant un squat, et un repère de gens pas franchement cool.

En 2000, la rareté de son architecture Art Déco et un groupe de passionnées lui sauveront la vie, l'hôpital devient monument historique par arrêté du 24 mars 2000. Puis en 2006 débutent des travaux de rénovation, Sabourin a été choisi pour accueillir l'école d'architecture de Clermont-Ferrand. L'école ouvre en 2015, offrant une nouvelle vie à Sabourin.

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Bon, évidement, ça ne concerne que moi, mais je ne passerai pas le nuit là bas....

C'est une bonne chose qu'on ait choisi de sauver ce monument de style Art Déco, mais j'avoue que j'aimais bien l'idée que cet hôpital soit désaffecté.

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Il ne reste maintenant plus que des photos pour se figurer ce à quoi pouvais ressembler ce palais de l'angoisse quand il était à état de total abandon. Son ombre inquiétante qu'il projetait sur Clermont-Ferrand me manquera.

Crédit photos :

ipernity.com

flickr.com

wikipédia.fr

fr.academic.ru


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