Magazine Journal intime

Insatisfaction chronique

Publié le 03 août 2010 par Aparily

rires-pleursJe me demande si avec les années, on arrive à juger ses manuscrits de manière objective ou si l’on doit accepter de toujours avoir des sentiments ambivalents en ce qui concerne notre travail.

Je travaille sur la correction de mon roman pour ados depuis deux mois maintenant. Au début, quand je me relisais et que je corrigeais, je trouve ça intéressant, bien écrit, drôle par moments et dramatique par d’autres. J’étais fière de mon manuscrit. Aujourd’hui, alors que j’en suis à ma “dernière” relecture, je suis plus mitigée. J’ai l’impression que l’histoire est banale, je trouve encore des tas de phrases écrites maladroitement et donc je suis moins satisfaite. C’est comme si mon manuscrit me soufflait le chaud et le froid en même temps. Un orage avec ça ?

Je sais, ce que je ressens est normal. Il faut se servir de cette insatisfaction pour se dépasser. C’est grâce à elle qu’on progresse, qu’on ne se repose pas sur ses lauriers, qu’on relève ses manches et qu’on continue de travailler. C’est grâce à elle qu’on arrive à livrer un manuscrit meilleur que l’original. OK. Je sais tout ça, mais c’est quand même assez tannant. Si quelqu’un pouvait inventer des lunettes qui permettraient aux auteurs de se relire ne serait-ce qu’une fois de manière objective, je suis sûre qu’il ferait fortune !

C’est peut-être parce que je sais que bientôt le texte sera figé pour toujours que je stresse. C’est difficile de se dire : OK, voilà, c’est ça qui sera publié. C’est tellement définitif. Bon, on n’en est pas encore là, mais on s’en approche petit à petit.

En tout cas, je vais continuer ma relecture et mes corrections en espérant que cette petite voix qui me martèle que ce que j’ai écrit est nul finisse par disparaitre. Et puis, j’ai quand même de le chance. Je ne suis pas seule à juger mon travail. Ma directrice littéraire est là et je sais que je peux compter sur elle pour me dire s’il reste encore oui ou non des choses à corriger dans mon manuscrit. Et ça, c’est un atout vraiment précieux.


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