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Les Âmes Grises

Publié le 30 novembre 2010 par Paumadou

Les Âmes GrisesEncore un livre que j’ai lu cet été (après Trouée dans les Nuages de Chi Li), Les Âmes Grises de Philippe Claudel.

Je l’ai nettement mieux apprécié, même si je ne suis pas sûre que ce soit un livre à conseiller à une femme enceinte… Surtout quand, comme moi, elle est super émotive en temps de grossesse. Parce que c’est le genre triste, ça ça peut encore passer, mais qui touche de près à la maternité. En fait, sur les trois livres que j’avais emprunté pour cette semaine de vacances pluvieuses (mais ça c’était pas prévu), c’est le seul que j’ai aimé et que je relirais peut-être un jour. Désolé pour mon homme, mais La Promesse de l’Aube de Romain Gary, je n’ai pas du tout accroché.
(Chéri, j’ai essayé, hein, je te jure ! J’ai au moins lu jusqu’à la moitié avant d’abandonner !)

L’histoire de ces Âmes Grises est donc celle d’un inspecteur qui enquête sur la mort par étranglement d’une fillette. Il y a sans cesse des allers-retours entre le présent (il arrive à la fin de sa vie) et différentes époques du passé qui l’ont marqués (j’adore toujours ce genre de récit non linéaire). L’enquête en elle-même n’a rien de « policier », heureusement parce que j’ai arrêté d’apprécier les polars depuis longtemps (je crois que le fait que mon entourage ne lise presque que ça – à part Chéri et sa science-fiction/fantasy – m’en a un peu dégoûté…

Wink
, les faits s’écoulent plus comme un prétexte à l’histoire que comme fondement même de celle-ci.

Ce sont les personnages, leurs tristesses, leurs blessures qui sont le coeur du récit. Car tous sont meurtris, tous « survivent » plus qu’ils ne vivent… Et la mort de cette fillette cristallise les soupçons, les tensions et ravivent les douleurs des protagonistes. Enfin, c’est un bon livre, mais c’est triste… Et à ne pas conseiller à une femme enceinte qui angoisse parce que certains passages touchent de très près au devenir mère, au nouveau-né et sont assez difficiles.

Mais j’ai adoré l’ambiance première guerre mondiale. J’ai toujours eu un faible pour cette période de l’histoire (peut-être parce que dans la région, c’était une évidence ! C’est tellement beau d’aller se promener à Vimy à cette période de l’année… Ok, c’est un poil boueux, mais y’a une ambiance que j’aime beaucoup). J’avais l’impression que le ciel y était gris en permanence, qu’il pesait comme un poids supplémentaire sur les épaules des personnages, tout comme cette guerre si proche et lointaine à la fois. Et je suis du Nord, j’adore le ciel gris avec toutes ces nuances ! (franchement, le ciel bleu marine de la côte d’azur n’aura jamais autant de nuances et de caractère que celui qui plane sur les champs d’ici !)

Ce qui m’avait fait choisir ce roman, à la base, c’était que je n’avais pas vu le film. Le DVD que ma mère m’avait prêter avait un parfait son d’ambiance… Mais on entendait pas les dialogues entre les acteurs (c’est problématique quand on visionne un film parlant

Side Frown
).
Bref, je ne saurais donc pas vous dire ce que le film vaut, si le coup, mais le roman lui c’est sûr !


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