B onjour vous ! Aujourd'hui je viens vous parler d'un sujet qui me travaille pas mal ces derniers temps. Et pour cause, je vais vous parler de mon appartement. Je ne peux pas franchement parler de " chez moi " ou de " foyer ". Ça n'en est pas un. Laisse moi t'expliquer un peu tout ça.
Tu le sais parce que j'en ai quand même parlé ici, mais j'ai décidé de quitter Montferrand. C'est maintenant chose faite depuis un mois. J'ai aménagé dans un nouveau quartier bien plus calme. Et je déteste. Le mot est lâché. Oui, je déteste mon nouvel appartement. Je vais revenir au début de l'histoire pour que tu puisses un peu comprendre le pourquoi du comment de cette affaire:
Vers le mois de juillet - aout, j'ai décidé de mettre mon plan à exécution. À savoir chercher un nouvel appartement, parce que je ne supportais plus Montferrand, qui devient allègrement craignos. Alors lorsque j'étais à l'accueil du château ou je travaillais j'ai commencé à arpenter " le bon coin " rubrique locations. Il n'y avait pas grand chose, mais quand je tombait sur quelque chose qui ressemblait plus ou moins à ce que je recherchais, je visitais. On ne peut pas dire que ça a été concluant. Pour mon budget tout était sale, moche, vieux, voir carrément glauque.
Alors J'ai fini par en conclure que l'appartement de Montferrand était vraiment la perle rare. Peu cher, il était très lumineux, grand, atypique. En bref il faisait vraiment bon y vivre, il y avait une bonne aura. Alors j'ai laissé plus ou mois tomber, même si l'idée de partir ne m'a pas complètement quittée. Je partirais quand je partirais point.
Je suis restée comme ça encore quelques mois. Puis je me suis rappelée pourquoi je souhaitais m'en aller à l'origine. Sans compter que j'étais usée d'avoir peur quand je devais marcher seule la nuit pour rentrer chez moi. L'ambiance s'est considérablement dégradée en un peu plus de deux ans. Je vous épargne les cas sociaux qui venaient se saouler (trop) régulièrement dans ma cour. Il y a même eu un mort place de la fontaine, c'est dire. Pour résumer, ça devenait malsain, et encore plus pour une femme seule. Alors j'ai repris mes recherches.
Qui cherche trouve non ? Et bien oui. J'ai visité pas mal de d'appartements, décidée cette fois ci à partir de mon quartier ou je ne me sentais plus en sécurité depuis déjà longtemps. Ça a pris du temps. J'ai faillit partir à la campagne, mais les études sont vite rentrées en ligne de compte, et sans parler de ça, je ne me sens pas de quitter la ville pour le moment. Par contre j'ai presque craqué pour un studio à Royat, j'aurais dû m'en tenir là. Je me suis rétractée, parce que c'était trop loin du centre ville. Puis un jour je suis tombée sur une annonce qui proposait un appartement à Chamalières. Pourquoi pas. Le soir même je le visitais.
Honnêtement je n'ai pas eu le coup de coeur, il était un peu vieillot, mais ça se réglerait avec un coup de peinture blanche. Il n'était pas parfait, mais il se rapprochait de ce que je cherchais, puis il a une place de parking, ce qui est fort séduisant après tous ces mois à galérer ! Alors j'ai dit oui, et j'ai donné le préavis pour Montferrand. Étant étudiante je n'avais qu'un mois à patienter, c'est passé vite. Le déménagement aussi a été rapide, j'avais du monde pour m'aider, et pas tant d'affaires que ça.
A l'instant même ou j'ai poussé les portes de mon nouvel appartement j'ai compris que j'avais fait une énorme bêtise. Tout s'est écroulé. J'étais horrifiée. Les personnes présentes ont tout de suite vu mon mal être, mais ils l'ont attribué au choc du déménagement.
On était loin de mon foyer de rêve. Je disais avant d'aménager, " il n'est pas parfait, mais c'est l'appartement de la raison, il est pas cher, et il a ce qu'il faut ". Je me suis souvenue à ce moment là que je n'avais même pas pris la peine de visiter une seconde fois. C'est honnêtement ma plus grande erreur dans cette histoire. Trop de précipitation, pas assez de réflexion. On ne m'y reprendra plus. J'ai simplement voulu me pousser à la décision, j'en avais marre de tergiverser. J'aurais du me douter de ce qui allait suivre.
Tous les défauts de mon nouvel appartement m'ont sauté aux yeux : Pas de prise dans la salle de bain (comment j'aurais pu le savoir, l'ancien locataire y avait mis sa machine à laver, je ne me suis donc pas posé la question). Le fenêtre de la salle de bain dans un état pitoyable. Une lézarde qui parcourt tout le plafond du salon/chambre. La grosse trace noire laissée par les cheveux au niveau de la tête de lit, cachée par les oreillers. Il est un peu bruyant, et puis, j'ai froid. Le chauffage collectif ne me permet pas plus de chaleur. D'une façon générale, cet appartement est abîmé, il a besoin d'être refait, c'est une évidence. Mais meublé, il ne laissait presque rien paraître, je n'ai donc rien vu.
Alors c'est complètement hébétée que j'ai défait quelques cartons et regardé mes gentils ouvriers monter mes meubles. C'était déjà difficile de laisser mon ancienne " maison " comme j'aimais l'appeler, mais partir pour un appartement ou je me sentais aussi mal n'arrangeait pas vraiment les choses. J'ai laissé passer quelques jours, nettoyé et rendu mon ancien chez moi, et tenté d'amadouer mon nouveau lieu de vie, pour quand même lui donner une chance. Cet appartement à quand même quelques avantages : il est peu cher, il bénéficie d'une place de parking, et il a une vue superbe à travers la grande baie vitrée (en simple vitrage, d'où le froid).
Rien n'y a fait. La première semaine passée, je me suis effectivement habituée, mais je n'ai pas pour autant aimé vivre ici, et je n'aime toujours pas. Dès le début il a été clair que je voulais partir, je ne me voyais absolument pas rester ici. L'idée même m'était insupportable. Je n'arrive pas a me projeter ni à m'approprier les lieux, la déco est restée tel que ma mère l'a faite en m'aidant à déballer mes cartons. Ce qui m'a aidée et m'aide encore à tenir, c'est tout simplement de chercher son remplaçant.
L'avantage, c'est que je sais maintenant ce que je veux, et ce que je ne veux pas. À commencer par le lit mezzanine, acheté pour gagner de la place au sol, je ne pouvais pas savoir que je déteste ça avant de pratiquer. Être aussi près du plafond m'étouffe et j'en ai marre de me cogner. En plus je fais partie de ces gens incapables de se coucher en une fois, j'oublie tout le temps quelque chose. Et monter/descendre du lit mezzanine me fait mal aux pieds. Bref je déteste.
Je n'aime pas non plus des masses les cuisines séparées. Parce que lorsque je cuisine ou fais la vaisselle, j'aime bien continuer à regarder la télé, ça m'aide à oublier que je fais une tache que je n'aime pas. En clair, cet appartement n'est pas adapté à mon style de vie. Il me tarde de retrouver mon vrai lit, et surtout un endroit que je pourrais appeler " chez moi ".
Sache en tout cas, que ça n'est pas facile de vivre dans un endroit qu'on n'apprécie pas. On m'a même dit " si tu n'aimes pas cet appartement, il ne t'aime pas beaucoup non plus ", là j'ai clairement eu peur. Au delà de ça, j'ai même un peu honte de vivre ici, alors je n'invite quasiment personne. Une amie m'a confiée me comprendre, et voir ce que je disais quand je racontais ne pas me sentir chez moi, pas à l'aise, ne pas savoir ou me mettre quand j'étais à mon domicile. Ça ma fait du bien d'être comprise. Je suis touchée par l'aide et la gentillesse que j'ai pu sentir autour de moi depuis cet aménagement raté.
La tâche va être très longue, je ne suis pas prête de repartir, mais j'essaye de ne pas me décourager. Je visite un maximum. Pour faciliter les choses, j'ai augmenté mon budget. Cet incident n'a fait qu'accélérer les choses finalement. Je vais prendre l'appartement que j'aurais pris tôt ou tard. Après mes études sans doute. Serais-ce un mal pour un bien ? Je n'irai pas jusque là, mais c'est une expérience qui va me servir, j'en suis sûre.
Hier ça faisait un mois tout pile que j'avais déménagé et aménagé. J'ai vraiment, vraiment hâte de m'en aller. Je garde le cap ma biche !
Et toi tu as déjà vécu dans un endroit ou tu en te sens pas bien ? Pourquoi tu n'aimais pas ?
Kiss kiss bang bang !